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Hard Bulls Welt

  • Retransmission exceptionnelle *** QUE SONT-ILS DEVENUS ? *** par Iva Tounoudire.

    Dans cette émission QUE SONT-ILS DEVENUS ?, nous avons le plaisir de re(ce)voir d'anciens coachs légendaires de l'ultraball pour découvrir ce qu'ils ont fait après avoir pris leur retraite, et évoquer les souvenirs qu'ils ont gardé de leur carrière.

    Notre invité cette fois-ci est... HERMINATOR, l'ancien manager des VIENNE METRO HARD BULLS !

    Les Metro Hard Bulls sont une franchise autrichienne créée au tout début de la saison 2103, dans les premières années du championnat d'Ultraball.
    Les premiers pas sont difficiles : l'équipe devra attendre le tour 9 pour décrocher enfin sa première victoire sur le terrain des Orthanc Bone Crushers. Dans la foulée, les Bulls remportent leur 1ère victoire à domicile à la Metropolitan Arena face à Beyrtouth Mendeleyv Stars. Le buteur Fe Bunga et ses partenaires sont désormais lancés et plus grand monde ne pourra les arrêter : dès 2104, ils terminent champions d'Open avec 10 victoires en 11 tours !
    Mais ces premières heures de gloire resteront longtemps les seules du côté de Vienne. En Golden, l'équipe ne parvient pas à dépasser la 10e place (2106) et finit par redescendre durablement en Silver League.
    La franchise replongerait presque dans l'anonymat, si ce n'est la popularité du coach Herminator, très apprécié par ses confrères et par la presse, sans parler des supporters autrichiens dont la fameuse Fanzone (Land des Blauen Stieres) s'impose comme une référence dans le monde de l'ultraball.

    Et au moment où on ne les attend plus, les Hard Bulls retrouvent le chemin du succès et parviennent à remonter en Golden, décrochant même en 2119 la première montée en Platinium de leur histoire ! S'en suivra une vertigineuse période d' "ascenseur" (entre 2118 et 2125, pas une saison sans que l'équipe ne soit promue ou reléguée d'une ligue à une autre !). Au passage, l'équipe décroche en 2124 le titre de Champion de Golden qui restera le principal trophée de sa carrière : les Hohenrainer, Bardham et autre Killermann sont alors fêtés comme des héros à Vienne !
    Malgré quatre tentatives (2119, 2123, 2125 et 2133), les Bulls ne parviendront malheureusement jamais à se maintenir en Platinium. Pour Herminator, l'essentiel est ailleurs : il s'implique dans les destinées de l'ultraball au point de devenir durant plusieurs années l'Administrateur en chef de la ligue. On lui doit entre autres l'organisation de la dernière Coupe du Monde d'ultraball à ce jour (2130-2131). Mais "Hermi" finira par démissionner et quitter l'ultraball sur un sentiment d'échec, à l'aube de la saison 2134. Sept saisons plus tard, Collin le concierge attend toujours que la Metrpolitan Aréna reprenne vie...

    C'est donc encore un ancien pilier de l'ultrabal d'antan que nous avons l'honneur de recevoir dans cette émission aujourd'hui !

     

     

    Iva Tounoudire : Bonjour Herminator !
    Qu'es-tu devenu après l'arrêt de VIENNE METRO HARD BULLS EN 2134 ?

    - HERMINATOR : J’en ai fait des choses : Je suis allé voir un psy, mais c’est lui qui a eu besoin d’une psychothérapie á la fin de la deuxième séance (rire)

    J’ai pris des vacances et ai beaucoup voyagé. J’ai eu l’occasion de passer par Berlin, Kilmarnock, Milwaukee, Johannesburg et même Zinguinchor ! J’ai mis les pieds en Nouvelle-Zélande et en Australie, où j’ai pu voir une ribambelle de gamin avec des maillots floqués LOMU. J’ai visité Bamako et j’ai compris que la piscine n’est pas un mythe. Finalement j’ai aussi montés divers projets, dont un en Amérique centrale qui avait obtenu des crédits internationaux, mais il s’est arrêté assez vite.

    A quoi t'occupes-tu aujourd'hui ?

    - En ce moment je bosse dans le domaine du bungalow et de la construction modulaire pour une Corporation autrichienne. C’est assez passionnant.

    Avec quelques années de recul, qu'évoque l'ultraball pour toi ?

    - Ouah, j’en ai encore parfois des sueurs froides et des réveils nocturnes. Mais c’est un sport impitoyable. Il faut être sévèrement accro ou timbré pour persister si longtemps. J’ai même bien failli m’y replonger. Finalement, je suis content que mon projet n’ait pas réussi.

    Ah bon lequel ?!

    Je n’en dirais rien, mais fine journaliste que vous êtes, vous trouverez très vite.
    Dans l’ensemble il me reste beaucoup de souvenirs et je crois avoir marqué ULTRABALL de mon emprunte.


    Quels sont les meilleurs souvenirs de ta carrière en ultraball ?

    - Les deux titres de Golden !

    Les pires souvenirs ?

    - Les montées en ligue platinium et la franchise d’Eternam.

    Quels sont les meilleurs joueurs que tu as dirigés ?

    -
    mmmh probablement Fé Bunga, Mario Baroux, Friedrich Hohenrainer, Anton Gutdeutsch.

    As-tu gardé des contacts avec d'autres coachs d'ultraball ?

    - Oui, il m’arrive d’aller déguster du whisky avec Tom Hawake. Vous saviez qu’il était devenu propriétaire de 80% des distilleries écossaises ?

    Et tu n'as pas gardé de contacts aussi avec certains anciens joueurs de ta franchise ? Sais-tu ce qu'ils sont devenus ?

    - Au début si, mais avec le temps, je ne préfère pas trop savoir. Je sais que l’un ou l’autre sont devenus des personnalités locales, chanteurs pour minettes ou acteurs de series B.

    Pour finir cette émission... As-tu des projets d'avenir ?!

    - Bien sûr. Si vos jeunes assistantes pouvaient bien se mettre à l’aise dans le jacuzzi, j’ai commandé du champagne et pourrions envisager l’avenir proche.

    Euh.. Sur ce, nous allons rendre l'antenne !
    Un grand merci à Herminator et au plaisir !

     

     

     

    Un Grand merci á PatouSch d'avoir pris le temps de réaliser cet interview.

  • Les Hard Bulls bientôt de retour ?

     

    Bien étrange que ce va et vient autours de la Metropolitan Arena. On y a des grosses berlines et des officiels en cravates. Selon certains riverains, la municipalité de Vienne aurait le projet de remettre l'Utraball en avant.

    Alors, rumeurs ou réalité ?

    Dieu seul le sait pour l'instant.

  • Ainsi se termine ma carrière.

     

    Merci, merci à vous tous, fidèles fans, spectateurs, amis ! Ainsi se termine ma carrière.

     

     

    A l’époque, quand avec mes potes on jouait dans la cours de mon immeuble, il y avait Peter, le gros costaud, il habitait un taudis dans le 4e arrondissement. Il fonçait toujours tout droit, droit et fier, et logiquement tout le monde surnommait Pedro, il y avait mon voisin du dessus, Sebastian, qui ne jurait que par Bob. Moi, j’ai grandi avec les posters de Fé Bunga.

     

    Plus tard, ado, lorsque Mario Baroux devenait une superstar, je trainais souvent sur la Rustenschacherallee dans l’espoir de voir par-dessus le mur ma vedette à l’entrainement. Mais les vigiles rodaient toujours, et puis le coin, n’était pas toujours bien fréquenté. Ca a changé depuis quand même, faut dire. Et puis un jour, nos 17-18 ans passés, Seb, Peter et moi avions décidé de participer à tournois d’Ultraball des rues. Avec les potes, on avait ramassé trois-quatre clampin du quartier, dont les noms m’échappent et fabriqué une équipe… les Süd-Wiener Panzers. Je pense bien que Peter avait trouvé ce nom. Duran le tournoi, Peter allait toujours tout droit balle sous le bras en défonçant tout le monde. Seb, courrait vite et menait la vie dure à ses adversaires. On faisait une belle équipe. Ce jour là nous avons fait un match contre les camés de la Maria-Hilf-strasse. De grosses brutes bourrées d’amphétamines et autres pilules. Ce jour-là, j’ai marqué un joli but, pendant que « Bob » défonçait la tête d’un punk pris d’une crise de manque. Et les meilleurs jeunes de la journée purent participer à un stage de formation à la Rustenschacherallee, j’en avais rêvé, quelle fut ma joie d’être parmi les chanceux. Et puis j’ai eu droit d’y rester.

     

    Je dois beaucoup à ce club qui me faisait tant rêver, enfant puis ado. J’ai croisés les regards sévères de mes formateurs et patrons, j’ai eu droit aux larmes de douleurs, aux larmes de joie. On s’est parfois moqué de moi et mes prétentions de jeune freluquet imberbe. Le centre de formation est gorgé de chacals et vampires prêt à tout pour faire croire qu’ils sont les meilleurs et ne pas se faire jeter. La porte de sortie, dans le temps, menait droit vers une usine de traitement des déchets. Enfin c’est ce qu’on dit, je n’ai jamais vu ni su. C’est peut-être une légende urbaine… Mais croyez-moi se faire virer du centre viennois c’est aller à la déchèterie. Et des déchets, ma fois, nous en avons connus. Cela-dit croyez-moi, sur le parquet d’entrainement, les moqueurs et les menteurs recevaient des obus en pleine tronche et connaissaient leur douleur. Alors ils ont vite arrêté de rire et compris que je marchais dans l’ombre de mes idoles de gamin. Le tireur, c’était votre serviteur.

     

     

    Je me souviendrais toujours de ma première fois. Pas vous ?

     

     

    C’était dans une arène de Platinium. J’avais l’impression d’être dans une cathédrale immense. La clameur des supporteurs résonnait si fort. Ce soir là, l’arène était Métropolitaine. Je vous explique le contexte : dernier match de la saison, nous savions la relégation depuis belle lurette, nous n’avions plus rien à perdre. Le coach Buhert, m’annonça la veille que j’avais l’honneur de reprendre le maillot de Supermario, d’entrée de jeu. Une surprise pour moi. J’ai appris par la suite que c’était prévu de longue date. Ce qui fout les boules sur le coup, c’est d’avoir la surprise d’apprendre avoir l’honneur de prendre les baffes moscovites à la place de son idole et mentor. Ce match, il me laisse le souvenir le plus terrible et le meilleur à la fois. J’en avais l’estomac et mes boyaux tout retournés. On allait se faire démolir, perdre un match de toute façon, mais j’ai tenu bon. La main ferme, j’ai marqué mon premier but. Jouissance éblouissante du débutant. Jouissance pathétique de la première fois.

     

     

    Et puis il y eu cette folle saison 2124. J’étais devenu l’idole des jeunes, remportant le titre que Baroux avait tant souhaité mais jamais réalisé. A la fin de la saison, me revoilà à chialer comme á l’âge de cinq ans, lorsque Fé Bunga soulevait le trophée d’Open. Mais mon trophée á moi était tout d’or vêtu. Nous venions de gagner avec brio un titre et une place en Platinium. La foule était en liesse. La presse s’évertuait à mon honneur : meilleur buteur de la saison. Puis voila que la fédération et les syndicats de joueurs me nomment aux METI. Etre sous les feux de la rampe vous grise l’esprit.

     

     

    Avec le succès, vous vous offrez des voitures, des maisons, des iles paradisiaques, les filles tombent dans vos bras à vous bâtir un harem, on vous offre de drôles de pilules, on vous manipule les neurones. J’ai failli tomber dans un gouffre. Mais il fallait rester au top.

     

     

    Or voilà qu’aujourd`hui je prends une retraite bien mérité. Il ne me reste que quelques matchs d’adieu avant que la saison 2129 ne commence.

     

     

    Avant de partir, je me suis pris a regarder mon bilan. Figurez-vous que Fé Bunga reste le Hard Bull le plus emblématique, puisqu’il tient le record de buts et de points sur une saison. Mon mentor Baroux, surpasse néanmoins Bunga par le nombre de matchs joués par les Bulls.

     

    Et voila que votre serviteur est devenu le meilleur marqueur et buteur de toute l’histoire des Hard Bulls. Ainsi s’achève un cycle merveilleux, le meilleur de la franchise, récompensé par la satisfaction d’un titre en 2124 et trois saisons parmi l’élite de Platinium.

     

     

    Merci, merci à vous tous, fidèles fans, spectateurs, amis ! Ainsi se termine ma carrière. Je souhaite bonne continuation á mes coéquipiers.

     

     

    A bon entendeur, schöne Grüße aus Wien und auf Wiedersehen.

     

     

     

    I hob enk Liab, Ihr Hohenreiner

     

     

     

     

     

  • Une Golden en roue libre ou la theorie des cycles

     

    "I'am singing in the rain,...

     

    just singing in the rain...

     

    la la lalala

     

    la la lalala"

     

     

     

    Voilà ce qu'on entendu au fond du couloir du 2eme étage du bureau des Hard Bulls. Visiblement, pendant que certains chantent, d'autres déchantent. 4 défaites consécutives suivi d'un 1 nul et de deux victoires chanceuses. Des joueurs en fin de cycle qu'il faudrait recycler. Aucun souffle nouveau ne vient du numéro 72 en face du stade, siège du centre de formation.

     

    Durant l'entre-saison, les vétérans ont montré qu'ils étaient mieux armés que nos gladiateurs actuels, même si leur coupe a montré sur la fin un certain seuil de fébrilité et surtout de lassitude. Tiens c'est peut-être là que le bât blesse. La réponse est simple, la franchise des Bulls est en fin de cycle. Vous allez dire, la franchise n'est pas encore reléguée. Oui tant mieux, grâce à des choix tactiques classiques, contre des équipes plus faibles ou à défaut dont le jeu est tout aussi formaté que celui des Bulls.

     

    Stratégiquement et tactiquement, les gladiateurs et l'entraineur Buhert piétinent. La franchise a ordonné en début de saison un changement radical de son jeu. Sauf que, ce n'est pas rentré dans leurs cerveaux. A quand des Raging Bulls, nom d'une bouse ?! Virez-nous ces vieux schnoques, changez-moi d'entraîneur et travaillez un peu vos stratégies. Voilà ce qu'aujourd`hui chantent les supporteurs, voilà pourquoi ils boycottent les tribunes. Une cure de jouvence serait plus que nécessaire. Du sang nouveau serait le bien venu aussi. Et puis un nouvel entraîneur aussi.

     

    Les Bulls sont à nouveau en fin de cycle. Premier cycle, celui de la génération Fé Bunga (premier titre), deuxième cycle, l'ère Goldman-De Jong, fort moyen du reste. Le troisième cycle, fût, selon un théorème chinois, « un long chemin en avant semé d’embûches nauséabondes », avec l'ascension de Mario Baroux, le blitzeur le plus prolifique des Bulls, a qui ne manquera qu'un titre. Le quatrième cycle est plus court. Construit sur des bases solides, il est mené par Friedrich Hohenrainer, dont l'apogée est digne d'un roman,  "20 ans après" (A. Dumas). Néanmoins, la chute est terrible. Il n’y a plus personne. Le fond n’est plus que lie. Il est donc fort a parier que le prochain cycle sera ascendant et que au plus tard dans deux saisons, les Bulls auront fort a faire en Silver.

     

    Il ne manque plus qu'à l'équipe de trouver les moyens de ses ambitions. La seule chose qui semble aujourd'hui ascendante est le compte en banque de la Franchise. Ce n'est pas dur de trouver ou investir, nom d'une bouse !? Remarquez, comme dirait un normand, « p'têt ben que si ».