[sonnerie de telephone]
- Helmut Oder, j’ecoute ?
- Bonjour, Klaus (Heidegger, ndlr) en ligne, ca va ?
- je ne sais pas trop, quelles nouvelles du front ?
- Et bien, Buhert vient de m’appeler. Il vient de recevoir une notification importante.
- Et alors ?
- Je vous lis le courriel, « Messieurs, je vous écris ces quelques mots pour vous signifier l’arrêt de ma carrière. On a essayé les 600 points, mais je n’y arrive plus, à la fin de l'intersaison, je raccroche. Je suis fatigué. »
- Oh zut, il n’a que … 28 ans ? Et que dit le rapport médical ?
- Le médecin pense que les organes sont intacts, les articulations, les reflexes, tout est bon.
- et le rapport psychologique ?
- Rien de spécial a signaler. Il était en état de jouer ses matchs à fond. Mais il est vrai que sa saison de Platinium et finalement de Golden n’ont pas été un franc succès.
- Ne me dites pas cela, Klaus, vous savez très bien que le coaching aurait dû être un poil meilleur.
- Oui, mais mentalement il n’y est plus, son heure de gloire est passée et il le sait. Psychologiquement il est aussi atteint par le décès de son père. Il avait je pense envie de rentrer en France pour faire deuil.
- Il aurait du faire montre de résultats pour faire honneur à son père. N’oubliez pas qu’ici on n’est pas dans un club de financier, aime le maillot, on le mouille, on montre et fait honneur à ses origines et son club formateur jusqu'à la fin la plus amère... Bis zum bitteren Ende, mein Freund.
- Oui, oui, le message est passé, pas de problème. Mario est professionnel, mais que voulez-vous, les drogues, les greffes, ca impacte un jour ou l'autre les comportements et les cerveaux. Par ailleurs, il n’y a pas que lui.
- Ah bon ?
- Non, il y a cinq minutes seulement un autre de nos grognards a décidé qu’il raccrochait aussi. Borja.
- Et bien, je m’y attendais aussi à celle-là. Au moins l’année de Silver va s’annoncer avec un budget salarial en baisse. On va réunir le Conseil Stratégique, …
[bip…bip...bip]
Cette conversation était plus que probable en début de saison, elle est officielle dorénavant. Ces annonces sont donc rendues publiques, alors que connues certainement depuis le début de la saison.
Et oui, « Supermario » Baroux et Romulo Borja Navarrente ont décidé que s’en était assez, qu’il était temps de se consacrer à autre chose que l’Ultraball. Enfin, il y a-t-il un après Ultraball après tout ? Voilà une question bien difficile, dont les réponses sont souvent très tranchées, c’est soit un net oui, soit un net non. Car la tentation est grande de définitivement tourner la page, comme d’y revenir un jour ou l’autre.
De ce que les dialogues et discussions laissent entendre est clair. Les Bulls vont tout droit vers une ligue inférieure. Après avoir connu le prestige de la Platinium (si on peut appeler prestige le fait d’y avoir participé), les gladiateurs viennois se voient pour longtemps en Silver, à effectif au budget réduit. A quoi cela sert-il ? Haha, il y a beaucoup de pistes. Que nous révèle la pensée des Helmut Oder ou Klaus Heidegger, maîtres en propagande viennoise et maîtres illusionnistes ?
D’abord que la franchise n’arrive pas à passer les caps. Certes des joueurs de talent apparaissent, mais aucun titre ne vient s’afficher au maigre palmarès. Financièrement, l’équipe n’est pas dans le top 30, et n’a jamais été dans un top 50. Technologiquement, Kurt Sträussl avance dans la pyramide de la recherche de l’arme fatale anti-défaite. Sportivement parlant, alors oui, Vienne pourrait faire parti des grands. Quelques perles à défaut de superstars sont passées par la case viennoise. Mario en est un exemple, mais Gigi Graell, Ian Maguire, Tommy Killermann sont de bons exemples de jeunes plein de talent issus du centre. Effectivement Mario fait parti des actuels 5 meilleurs marqueurs en activités. A la fin de l’intersaison, peut-être pourra-t-il se lorgner de quelques 600 points marqués. Mais il est dors-et-déjà le meilleur joueur de toute l’histoire de la franchise. Seul un titre lui manque pour déposer le culte que vouent les supporters à Fé Bunga et rendre « Supermario » vraiment super.
Ensuite, il faudra retenir le manque de nouveauté et une gestion plutôt hésitante même si la direction y met de la bonne volonté.
Et même si le bilan est loin d’être bon, Vienne fait parti des murs. Et qui sait, peut-être Vienne cherchera encore une fois un titre et la Silver pourrait sembler plus prometteur.
Pour FM5, Karl Imfopreß.